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14 octobre 2012 7 14 /10 /octobre /2012 15:34

 


 
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12 octobre 2012 5 12 /10 /octobre /2012 09:25

a partir de 6' : "qui peut soutenir un seul instant que la Grèce n'a pas formidablement profité de l'euro?"

 

 


 
La vrai question est: pourquoi cet économiste qui s'est tellement trompé depuis des années, comme tant d'autres avec lui (Baverez, Dessertine, Attali...) n'est-t-il jamais mis face à ces nombreuses contradictions et est-t-il toujours massivement invité dans les grands médias?????
Rappelons que les vrais, les grands économistes, notamment tous les prix Nobel, ont tous expliqué dés les années 1990 qu'imposer un taux de change fixe et le même taux d'intérêt à la Grèce et à l'Allemagne, à la Finlande et au Portugal etc était contraire aux lois de l'économie et que l'euro finirait par exploser, comme toutes les monnaies plurinationales de l'Histoire....
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19 septembre 2012 3 19 /09 /septembre /2012 13:57

 


 

 

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21 août 2012 2 21 /08 /août /2012 13:25

 

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31 mai 2012 4 31 /05 /mai /2012 18:31
Tollé général après les propos tenus par Christine Lagarde sur la Grèce, ce week-end. L'économiste Jacques Sapir démontre que les Grecs payent davantage leurs impôts que ce qui est raconté et que c'est l'investissement et les taux d'intérêt sur la dette qui asphyxient le pays.

 

images-copie-25.jpgMadame Christine Lagarde, ci-devant responsable du FMI et ancienne ministre des Finances de la République française, est décidément fâchée avec les chiffres. Elle a une excuse, elle n’est pas la seule !

En effet, contrairement aux idées reçues, et à ce qu’affirment tant les dirigeants allemands que Mme Christine Lagarde, les impôts représentent une part non négligeable de la richesse intérieure grecque. Il est donc parfaitement faux de dire que les Grecs ne payent pas d’impôts, même si on peut supposer que l’assiette fiscale est injuste et mal répartie et que certains contribuables fraudent de manière conséquente.

Importance des prélèvements fiscaux en Grèce


  2007 2008 2009 2010 2011
Part des recettes en % du PIB 40,8% 40,7% 38,2% 39,7% 40,9%
Montant brut des recettes en milliards d’Euros 90,91 94,83 88,60 90,25 88,07
Charge des intérêts en milliards d’Euros   11,94 11,92 13,19 15,03
Intérêts en pourcentage du PIB   5,1% 5,1% 5,8% 6,99%
Déficit budgétaire en % du PIB   -9,8% -15,6% -10,3% -9,1%
Déficit hors charge des intérêts   -4,7% -10,5% -4,5% -2,1%

Source : ELSTAT (Hellenical Statistical Authority), Fiscal data for the years 2008-2011 et Fiscal data for the years 2007-2010, Press release, 23 avril 2012 et 17 octobre 2011, Athènes.


Si l’on fait exception de l’année 2009 où il y a eu, effectivement, une importante dérive des comptes publics dans l’année électorale, on voit qu'une part majeure, et en 2011 absolument décisive, du déficit budgétaire grec est provoqué par la charge des intérêts de la dette. Plutôt que de chercher à culpabiliser la population grecque, Madame Lagarde ferait mieux de s’attaquer aux effets des intérêts de la dette.
 
D’ailleurs, la contraction rapide du PIB, provoquée par le mémorandum qu’elle défend avec autant d’obstination que de mauvaise fois, joue elle aussi un rôle très néfaste dans l’aggravation de la situation économique de la Grèce. Les politiques d’austérité mises en œuvre depuis le début de 2010 ont en effet provoqué une contraction importante du PIB qui a accru le poids nominal de la dette et par là même le poids des intérêts. Pire encore, ces politiques ont provoqué un effondrement de l’investissement productif, ce qui empêche l’économie grecque de retrouver un dynamisme et une compétitivité mise à mal dans les années précédentes.

Impact de la crise sur les investissements

Grèce : pourquoi Christine Lagarde a tout faux


Pourtant, on constate un frémissement du commerce extérieur de la Grèce. La baisse autoritaire des salaires et le compression de la demande ont provoqué un accroissement des exportations et une baisse des importations.
 


Mouvements de la balance commerciale grecque


  2007 2008 2009 2010 2011
Exports en % du PIB 26,8% 27,5% 21,5% 24,4% 27,3%
Imports en % du PIB 42,2% 43,8% 34,2% 34,4% 35,7%
Balance commerciale en % du PIB -15,4% -16,4% -12,7% -10,1% -8,5%

Source : ELSTAT, base de données du commerce international.
 


Ceci montre que l’élasticité des exportations aux coûts internes est très forte contrairement à ce qui est affirmé tant hors de Grèce (par Patrick Artus de Natixis par exemple) que parfois même en Grèce. En cas d’une sortie de l’Euro, une importante dévaluation serait très probablement en mesure de rétablir l’équilibre de la balance commerciale. Cette dévaluation  pourrait faire baisser les importations de 4% à 5% (en partie par une substitution des produits locaux aux produits importés) tandis que les exportations pourraient continuer de progresser de 4% à 5%.
 
On voit bien alors que la situation de la Grèce est loin d’être sans issue. Au sein de l’Euro, si la Troïka (et le FMI) acceptait de sacrifier les intérêts de la dette pendant une période de 5 années et se mettait d’accord sur un plan d’investissement à hauteur de 15 milliards d’euros par an, il est parfaitement concevable que la Grèce puisse récupérer de son déficit de compétitivité. Hors de l’Euro, si la Grèce se décide à répudier sa dette, et décide de financer son déficit résiduel (2% du PIB) par des avances de la Banque Centrale, elle ne devrait pas connaître de mouvements inflationnistes excessifs, et la dévaluation de la Drachme est à même de reconstituer la compétitivité externe du pays.
 
Il convient donc de soutenir ceux qui en Grèce exigent une renégociation du Mémorandum visant à la fois un allègement des charges d’intérêts et des investissements dans l’économie grecque comme préalable à tout nouvel effort. Mais il convient aussi de garder en mémoire qu’une politique de rupture, une répudiation de la dette et une dévaluation de 50%, est parfaitement possible pour la Grèce si les négociations devaient échouer.

Image-1-copie-10.png

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31 mai 2012 4 31 /05 /mai /2012 18:26
images-copie-24.jpgCe n’est en aucun cas un motif de satisfaction. J’aurai préféré que ce que nous écrivions il y a deux ans ne se soit pas réalisé, que la Grèce s’en soit sorti en restant dans l’euro. Malheureusement, comme le souligne Jacques Sapir dans Le Monde et Marianne2 , l’euro est bien la plaie de la Grèce.

Tout était écrit il y a deux ans

C’est fin 2009 que j’ai écrit mon premier papier sur la sortie de la Grèce de l’euro  : « la seule solution serait une dévaluation, qui permettrait de rendre le pays plus compétitif et de dynamiser les exportations, mais le corset qu’est la monnaie unique ne rend pas possible cette solution. La seule voie possible serait de pratiquer une déflation compétitive (…) mais une telle politique serait extrêmement brutale et aurait sans doute des conséquences sociales violentes ».
 
Le 15 avril 2010, dans un papier intitulé « Grèce, le choix de l’euro-camisole  », je soulignais que le plan européen de l’époque était « la mauvaise solution », que  « les trois prochaines années vont voir un ajustement brutal qui se traduira par des coupes budgétaires, une poursuite de la récession et un chômage de masse. Le prix à payer pour rester dans l’euro sera colossal. Pire, il est probable que la Grèce n’aura rien résolu car son problème (sont) ses prix à la production ».
 
Le 4 mai 2010, dans un papier intitulé « Le plan imbécile qui va étouffer la Grèce  », j’affirmais que ce plan « ne fait que repousser les problèmes à plus tard en les aggravant ». C’était ce que Nicolas Dupont-Aignan avait défendu à l’Assemblée Nationale en disant de manière prophétique que l’argent prêté ne serait pas recouvré, contrairement aux dires du gouvernement. Jacques Sapir, déjà dans Marianne 2, démontait de manière précise les affirmations de nos adversaires.
passes qu'ignore Hollande
Dès février 2010, je pronostiquais que « la Grèce (allait) suivre l’agenda du FMI, de la Commission et de la BCE. L’histoire du pays fait qu’il acceptera l’épreuve dans un premier temps, ce qui sauvera l’euro pour quelques temps ». En mars 2010, j’annonçais que « le supplice de l’euro pourrait durer  ». En janvier 2011, un débat faisait rage sur la possible disparition de l’euro d’ici la fin de l’année. J’avais alors fait un pronostic différent en écrivant que « la fin de l’euro pourrait tarder  ».
 
Je soutenais que « malheureusement, la messe n’est pas dite. Les fédéralistes veulent sauver l’euro coûte que coûte, que qu’en soit le prix à payer par les peuples. Ils savent bien qu’une fin de l’euro hypothèquerait pour plusieurs décennies le modèle d’une Europe supranationale qu’ils construisent depuis 25 ans. Et les pays de la périphérie de l’Europe sont sans doute retenus par le fait que l’Europe leur a apporté beaucoup de subsides et qu’ils ne veulent pas paraître ingrats ».
 
Nous sommes malheureusement nombreux à avoir vu juste sur la Grèce. Il est malheureux que le débat reste aussi fermé aujourd’hui et que ceux qui prédisaient les pires catastrophes à la Grèce si elle sortait de l’euro (défaut et baisse du pouvoir d’achat) n’aient pas reconnu que ces catastrophes ont été la condition du maintien dans l’euro. Mais surtout, pendant que nous débattons, un peuple souffre. Cependant, ce peuple se réveille, comme le montre les législatives du 6 mai.
 
L’épisode grec pourrait bien se terminer rapidement car les prochaines législatives ont toutes les chances de donner une majorité à Syriza, qui serait largement en tête dans les sondages. Dans un an, la Grèce pourrait bien démontrer l’intérêt de sortir de sa camisole monétaire…

957002-1131377.jpg
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29 mai 2012 2 29 /05 /mai /2012 04:55

Article paru dans le Télégramme.

 

Image-1-copie-9.png

 

C’est le principe de l’arroseur arrosé. Dans une interview au "Guardian", Christine Lagarde a indiqué que "les Grecs devraient commencer par s’entraider collectivement", en "payant tous leurs impôts". Des propos qui ont entraîné une vive polémique en Europe. Mais, en ce lundi, on apprend que la patronne du FMI ne paie pas d’’impôts sur le revenu. Petite explication.

L’information fait tache : "protégée" par son statut de fonctionnaire international, Christine Lagarde ne paie pas d’impôts sur le revenu, comme l’a révélé le site Internet "Tout sur les impôts".

L’information circule d’autant mieux sur les réseaux sociaux que la patronne du Fonds monétaire international (FMI) a déclenché, en fin de semaine passée, une polémique avec ses propos sur les Grecs et le paiement de leurs impôts. Voici ce qu’elle a, en effet, déclaré au journal britannique "The Guardian" : "Les Grecs devraient commencer par s’entraider collectivement", et ce, en "payant tous leurs impôts". Elle s’est, par ailleurs, dite moins préoccupée par leur sort que par celui des enfants d’Afrique...

Mélenchon réclame sa démission

Des propos qui ont donc été critiqués. On peut, notamment, citer Jean-Luc Mélenchon, ex-candidat du Front de Gauche à la présidentielle : "De quel droit parle-t-elle de cette façon aux Grecs ? Ce sont des propos indignes. S’il y avait une morale politique, Mme Lagarde devrait s’en aller du poste qu’elle occupe". François Bayrou, président du MoDem, s’en est, lui aussi, pris à l’ex-ministre française de l’Economie en évoquant des "propos extrêmement choquants".

Un salaire de 380.939 € en 2011

Le site "Tout sur les impôts" a donc divulgué que son salaire, qui se serait élevé à 380 939 € en 2011 (dont 57 829 € de frais de représentation), n’était pas soumis à l’impôt sur le revenu, compte tenu de "son statut de fonctionnaire bénéficiaire de revenus issus d’une organisation internationale". Chose confirmée par le site "France Diplomatie".

Et, on vous l’assure, les réseaux sociaux s’en donnent à coeur joie. Petits extraits : "Polémique : Christine Lagarde, elle non plus, ne paie pas d’impôts" ; "Faites ce que je dis, pas ce que je fais..." ; "Pour les amateurs fiscaux, je rappelle que sur ses 550 000 $ de revenus, Christine Lagarde paie 0 $ d’impôts...". Et cela ne fait que quelques heures que l’information circule...

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26 mai 2012 6 26 /05 /mai /2012 19:32

Article paru dans la Tribune.

 

Pascal de Lima est économiste en chef de Financial Services and Government, et enseignant à Sciences-po Paris.

getFile-copie-1.jpgOn a tous rêvé de l'Europe mais, le 25 mars, quand la Grèce a récemment célébré sa journée d'indépendance dans la révolte sociale et dans l'accalmie des marchés financiers des questions se sont de nouveau posées comme par réminiscence perpétuelle. Le Président de la BCE, Mario Draghi, n'avait-il pas affirmé que le plus mauvais était derrière nous. Cet optimisme est prématuré. Le problème de la dette souveraine est tout simplement en train de changer de curseur pour se diriger vers le Portugal. 

 

Le Portugal est le prochain pays de la liste et il inquiète à juste titre. Les taux d'intérêt à 10 ans avaient augmenté un peu partout avant le second plan de sauvetage grec, puis ces taux ont de nouveau diminué après. Les rendements du 10 ans italiens sont passés de 7,2% à 5%. En Espagne, ils sont passés de 6,7% à 5,4%. En Irlande de 9,7% à 6,9%. L'exception a été le Portugal. Les bonds portugais ont dépassé les 11% en moyenne au cours des 4 derniers mois et ont touché plusieurs fois le seuil des 13% pour finir à 14% en mars. Plus que cela, les projections du gouvernement portugais s'établissent à -3,3% pour l'année 2012. Certes le Portugal a assez d'argent jusqu'en 2013 malgré la hausse brutale des taux et la récession économique mais pour plusieurs raisons il semble que l'on s'achemine tout droit vers un second défaut souverain. Pourquoi ?


1. La dette totale du Portugal est en fait supérieure à celle de la Grèce. Si la Grèce détient essentiellement une dette publique élevée, par contraste, l'Espagne, le Portugal et l'Irlande ont beaucoup d'endettement privé. Alors que la dette gouvernementale au Portugal rapportée au PIB est moins élevée que celle de la Grèce, la dette totale qui inclut l'endettement des sociétés non financières et des ménages est beaucoup plus élevée. Du fait de cette dette privée, les entreprises portugaises vont se mettre à faire défaut. Défauts des entreprises, défaut d'un Etat, il s'agit là du principe des vases communicants. Si les entreprises se mettent à faire défaut, comment expliquer que les finances d'un Etat redeviendront soutenable ?


2. Comme la Grèce, le Portugal souffre de fraude fiscale et d'un dysfonctionnement bureaucratique colossal.


3. Il faut ajouter à cela le fait que la plupart des emprunts de l'économie portugaise a été financé par des banques espagnoles. Cela crée la possibilité d'un nouvel effet domino ou la faillite possible du Portugal entrainerait un crash en Espagne.


4. Enfin, l'idéologie et le déni de réalité qui consiste à continuer dans un système de ni-Europe, ni-défaut qui nous conduit à des mécanismes de pare-feux insuffisamment dotés. C'est la théorie du puits sans fond.

 


Malheureusement aujourd'hui, le problème est celui des montants en jeu, les montants colossaux des niveaux d'endettement et le rattrapage sacrificiel en nombre d'années à réaliser pour retrouver ne seraient-ce que les critères de Maastricht (3% de déficit rapporté au PIB, 60% d'endettement). Autant proposer une solution définitive : dans l'immédiat, il est vrai que la généralisation d'un système de décotes pour tous les pays du sud constitue à nos yeux la seule solution viable. Prendre sa perte, accepter le défaut est la seule solution tenable faute de quoi on s'oriente vers une vingtaine d'années d'austérité et de sacrifice. Les désaccords sur cette solution sont bien naturels lorsqu'ils proviennent de ceux qui sont à l'origine de la crise.

 

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23 mai 2012 3 23 /05 /mai /2012 16:12

Article de Boris Johnson, le maire de Londres, paru dans the Telegraph.

 

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Au Royaume-Uni, pays amoureux de la liberté, de la démocratie et de son corollaire, la souveraineté nationale, les medias ne sont pas aussi vérrouillés que chez nous et la classe politique n'est pas uniquement composée, loin de là, d'européistes béats et autistes, comme en France. Il est donc possible de dresser sereinement un bilan de l'euro et de la catastrophe sociale sans précédent dans laquelle la monnaie unique est en train de plonger le continent, sans être catalogué d'extrême-droite. Voici le constat de Boris Johnson, le maire de Londres et l'un des homme politiques les plus influents de Grande Bretagne.

 

 

 

 

images-copie-23.jpgJe vois que le G8 a une solution brillante pour les problèmes de la zone euro. Le président Obama dit qu'est venu le temps de la «croissance et l'emploi". Elle est bien bonne! Ca c'est une bonne idée. Permettez-moi de vous montrer comment créer des emplois - à la manière de Bruxelles.

Venez avec moi à travers les rues d'Athènes, non loin de la place Syntagma, et vous serez désespérés à la constatation horrifiée de voir que l'histoire n'est pas une route à sens unique, que le progrès humain n'est pas garanti, et que un pays fier peut être réduit - par des années de torture et d'intimidation - au bord du gouffre par l'effondrement politique, économique et moral complet.

Vous verrez les entreprises qui ont mis la clé sous la porte et des fenêtres brisées parce que personne n'a l'argent ni l'énergie pour les réparer, et sur presque tous les murs des graffitis d'émeutiers plein de haine pour les politiciens. Vous verrez des gens assis sur un carton, la tête baissée, les mains vides, ou poussant des chariots plein de ferraille.

Non loin de la mairie, j'ai vu un homme utilisant le pavé comme un bloc opératoire pour éventrer un matelas sur lequel il va passer le printemps. Dans les yeux de tous les hommes politiques il y a une humiliation vitreuse, un sentiment que le sort de la Nation n'est plus entre leurs mains. Mais pire que l'humiliation est la crainte que les choses vont se dégrader encore davantage. Plusieurs milliers d'Athéniens sont actuellement alimentés par des soupes populaires.

Le taux de chômage est en hausse de jour en jour, et parmi les jeunes, il se situe maintenant à un taux honteux de 54%. Eh oui, messieurs voilà le résultat d'un plan de l'UE pour générer "la croissance et l'emploi". Il s'appelle l'euro, et il a été une catastrophe pour la Grèce et très mauvais (avec une exception notable) pour le reste du continent.

Pour autant que je peux comprendre la "stratégie" de l'UE, il faut maintenant se préparer à ce que la Grèce quitte la monnaie unique. Non pas que les Grecs eux-mêmes soient  psychologiquement prêts à en sortir: les politiciens sont déboussolés, épuisés, et consternés à l'idée de perdre la face et la sécurité en cas de séparation avec «l'Europe». La plupart des électeurs ont choisi des partis
pro-euro. Mais l'argent est retiré des banques, les événements s'intensifient, et il est clair, vu les remarques d'autres dirigeants de l'UE qu'on se prépare à un évènement qui, jusqu'à récemment, était tabou: le Grexit.

Et puis quoi? Et puis la stratégie semblera être la cautérisation de l'amputation, d'encercler les autres maillons faibles, de crier haut et faire aux marchés que d'autres départs ne seront plus tolérés, et obtenir des Allemands de se ruiner, enfin, pour protéger l'Espagne et le Portugal. On nous dit que la seule solution est maintenant une Union fiscale (ou FU). Nous devons avoir «plus d'Europe", disent nos dirigeants, pas moins d'Europe - même si plus d'Europe signifie plus de souffrances, et un refus de reconnaître ce qui a mal tourné en Grèce.

L'euro s'est avéré être une machine infernale, un destructeur de l'emploi, un tueur de la croissance, parce qu'elle consacre et aggrave l'incapacité fondamentale et historique de certains pays de rivaliser avec l'Allemagne dans la fabrication des biens de qualité avec des faibles coûts unitaires de main-d'œuvre. Incapables de rerouver le chemin de la croissance en dévaluant, ces pays sont obligés de regarder mourir leur industrie à cause des importations allemandes, comme l'euro sert de tremplin géant pour vendre des berlines allemandes et des machines-outils dans le reste de l'Europe.

L'Allemagne est presque la seule à enregistrer une croissance économique au premier semestre de 2012, l'Allemagne se porte bien grâce à l'euro, et ainsi la théorie voudrait que l'Allemagne paye pour garder la zone unie en renflouant les pays moins compétitifs, tout comme Londres et le Sud-Est de l'Angleterre subventionne le reste du Royaume-Uni.

Hélas, ce n'est pas une stratégie qui marchera. Comme Angela Merkel l'a clairement fait savoir, il y a très peu de soutien politique - encore moins un soutien populaire - en Allemagne. Les eurocrates voudraient bien une union financière, mais elle est profondément anti-démocratique. Nous acceptons les grands transferts fiscaux dans ce pays parce que la Grande-Bretagne a une seule langue, la même histoire et un sentiment de solidarité qui vient de la conscience d'appartenir à la même Nation, ce que l'Europe ne sera jamais. Plutôt que de créer un «gouvernement économique de l'Europe", un projet qui mènera à l'amertume sans fin entre les bailleurs de fonds pleins de ressentiment et les bénéficiaires humiliés, étant donné que ces pays mis sous tutelle devront accepter des cures d'austérité et des «réformes» antisociales- conçus à Berlin et annoncés à Bruxelles - en contrepartie du fric allemand.

Et ce n'est pas comme si les marchés croiront à ces "pare-feu" ou alors pas pour  longtemps. Si ils ont réussi à éjecter la Grèce, ils sauront qu'ils peuvent éjecter les autres. Tant que l'euro peut se briser, il y a toujours un risque qu'il se brise. Donc, il est franchement incroyable que nous devrions maintenant exhorter nos voisins à aller vers l'union fiscale. C'est comme voir un pilote foncant sur un mur de briques, et lui conseiller d'appuyer sur l'accélérateur plutôt que le frein.

L'Europe a désormais la plus faible croissance de toutes les régions du monde. Nous avons déjà perdu des années à essayer de soigner cette maladie qu'est la zone euro, et nous voulons sauver le cancer en tuant le patient. Nous avons flétri d'innombrables vies et perdu de nombreux emplois en nous illusionant que la réponse à la crise pourrait être "plus d'Europe". Et tout cela pour quoi? Pour sauver le prestige du projet européen, et épargner les egos de ceux qui ont eu tort dés le départ et qui étaient assez timbrés pour soutenir ce désastreux projet de l'euro.

Assurément, il est maintenant grand temps d'accepter que les difficultés à court terme d'une rupture organisée de l'euro - un grand éclatement, peut-être une division nord / sud - serait bien préférable à la folie de continuer à plonger tant de gens dans la misère à travers le continent.

A la fin de ma journée à Athènes, j'étais tellement triste de ce que j'avais vu que je suis allé à un kafeneion et j'ai commandé une Metaxa. Et puis une autre. Enfin, j'ai pioché dans mon portefeuille et j'ai trouvé un billet de banque, plutôt joli, avec une image d'Apollon sur le mont Olympe. "Pas aujourd'hui", a déclaré le propriétaire, en déclinant poliment mes drachmes. "Dans un mois, oui." Ca va être terrible pour la Grèce, et difficile pour la Grande-Bretagne, mais à présent je ne vois pas de meilleure solution.

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21 mai 2012 1 21 /05 /mai /2012 16:34

Article de François Asselineau.

 

L’éclatement de la zone euro

L’AGENCE BLOOMBERG DE NEW YORK PUBLIE UN GRAPHIQUE QUI CONFIRME, 8 MOIS APRÈS, MON ANALYSE DU 19 SEPTEMBRE 2011 SUR BFM-TV QUANT A L’INÉLUCTABLE DESTRUCTION DE L’EURO

C’est Paul Jorion qui vient de reprendre l’information sur son blog, dans un billet qui précise : Ce que vous voyez sur ce graphique produit par l’agence de presse Bloomberg, c’est l’éclatement de la zone euro. Sous la ligne horizontale, on voit les sommes qui quittent de mois en mois différents pays tandis qu’au-dessus de la ligne horizontale, on retrouve les mêmes sommes ventilées par pays où ces sommes aboutissent.

Ce graphique produit le 14 mars 2012 par l’agence financière américaine Bloomberg de New York (une des agences les plus fiables du monde en matière financière) confirme ainsi exactement le diagnostic que je faisais devant Nicolas Doze sur BFM-TV le 19 septembre 2011, voici 8 mois : écoutez, c’est à partir de 27min42s et cela dure jusqu’à 29min11s


CONCLUSION

Voici 8 mois, j’avais informé les téléspectateurs de BFM-TV que la « migration des comptes » des pays du sud de l’Europe vers les pays réputés plus « sûrs » – et notamment l’Allemagne – constituait l’une des raisons essentielles de l’explosion à venir de l’euro.

Depuis lors, et probablement pour cette raison, j’ai été interdit d’antenne sur BFM-TV, malgré plusieurs demandes formulées pour y être réinvité pendant la période de collecte des 500 parrainages.


Aujourd’hui, 14 avril 2012, alors que les marchés financiers bruissent de nouveau de rumeurs négatives sur la zone euro – et notamment sur la situation de l’Espagne -, l’Agence Bloomberg confirme que l’inquiétude de tous les financiers du monde se focalise sur cette migration des « comptes ».


On notera au passage l’incompétence et l’irresponsabilité des candidats officiels à l’élection présidentielle en France : aucun des 10 candidats sélectionnés par le système des « parrainages » n’a jamais expliqué aux Français ce phénomène de la « migration des comptes ».


Quant à Mme Le Pen, elle a décidé de renoncer à sortir de l’euro, au motif que le « thème » n’aurait plus été « porteur » électoralement…


Il est tragique de constater qu’aucun des 10 candidats officiels à la présidence de la République n’a jamais expliqué ce qui est en train d’arriver sur l’euro, probablement parce qu’ils ne le comprennent pas.


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Présentation

  • : Sortir de l'euro 2012
  • : SORTIR DU TITANIC AVANT QU'IL NE COULE!! Ce blog vise à permettre au plus grand nombre de citoyens d'ouvrir les yeux sur la triste réalité du désastre de l'euro, dont le bilan catastrophique est désormais incontestable et dont la fin inéluctable se rapproche à grands pas.
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